Élue en 2014, Dominique Faure, Maire de Saint-Orens de Gameville et Vice-Présidente de Toulouse Métropole a fait du développement harmonieux de sa commune un fer de lance. La coloration sportive et culturelle qu’elle souhaite donner à son mandat s’illustre notamment par le Festival des Arts Numériques dont la prochaine édition se tiendra à la fin du mois et l’ouverture de la Maison des Arts martiaux, prévue pour cet été. Mais ces exemples ne sauraient résumer à eux seuls l’ambition de Dominique Faure pour sa ville, un territoire stratégique aux multiples facettes.
En quoi la position de Saint-Orens de Gameville, aux portes de Toulouse et du Lauragais, en fait-elle un territoire-clé ?
D. Faure : « Vous avez raison de le souligner, Saint-Orens de Gameville est à la fois aux portes du Lauragais et aux portes de la Métropole toulousaine : mais aussi un territoire stratégique entre deux intercommunalités importantes, Toulouse Métropole très attractive et urbanisée et le SICOVAL économiquement très développé mais aussi constitué de communes, pour certaines, très rurales… Saint-Orens est une commune dite « péri-urbaine », d’environ 11800 habitants, qui concilie ses terres agricoles, ses bois, ses parcs, ses promenades le long de la Marcaissonne et bientôt de la Saune et une urbanisation modérée même si nos concitoyens considèrent parfois que c’est trop ! Cette urbanisation est le minimum nécessaire que l’Etat et la Métropole nous imposent pour absorber la croissance démographique de la métropole toulousaine, soit environ 15 000 nouveaux habitants par an sur l’aire urbaine. Saint-Orens de Gameville s’étend sur 1306 hectares et la nature occupe 68 % du territoire ! Nous avons la chance d’avoir un lycée et quel lycée, un des meilleurs lycées du département avec une filière « spatiale » que beaucoup nous envient, 2 collèges et 3 groupes scolaires. »
Quelles sont vos priorités pour assurer un développement harmonieux du territoire ?
D. Faure : « Pour nous, un développement harmonieux est tout d’abord un développement qui est co-construit avec nos concitoyens. C’est une priorité mais surtout un devoir de travailler en concertation. C’est tout le sens des actions en matière de Démocratie de proximité que nous avons mises en place depuis 2 ans. Pas moins de 13 réunions publiques, 45 réunions de quartier, 16 ateliers de concertations, des réunions d’acteurs économiques, des conférences soit plus de 100 réunions au total depuis 2014. Ensuite le développement harmonieux de notre village est de demeurer à taille humaine, de créer des lieux de rencontres, c’est tout le sens de notre projet cœur de ville, un lieu permettant ainsi aux habitants de nouer des relations amicales, des relations conviviales. Sans doute cette proximité et cette convivialité lèveront-elles la barrière des générations et encourageront-elles une dynamique positive de partage entre nos concitoyens. Par ailleurs, un développement harmonieux suppose un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle, pour cela nous travaillons à ralentir et réduire le trafic de véhicules sur notre commune en attirant de plus en plus d’entreprises et d’emplois. Il implique aussi un bon équilibre entre le développement des services pour nos enfants et pour nos séniors et entre les nouveaux investissements (pour de nouvelles infrastructures sportives ou culturelles) et les nouveaux services publics. Nous œuvrons également pour laisser une grande place à la nature en ville à travers notamment l’achat d’une villa avec un parc arboré en plein centre-ville que nous allons ouvrir aux Saint-Orennais avant l’été mais aussi une urbanisation contrôlée grâce aux contraintes que nous imposons aux constructeurs, eu égard à la hauteur des construction, leur densité et leur exemplarité environnementale. »
La ville s’illustre par une politique très dynamique à l’égard des séniors, comment est né le projet de mise en place d’une navette leur étant réservée ?
D. Faure : « Le guide des politiques publiques établies au début de notre mandat 2014-2020 faisait apparaître dans l’axe 4 « Aménagement du territoire » la mise en place d’une navette municipale électrique. Les services ont donc mené des études auprès des communes du département ayant déjà testé ou mis en place un système de navette municipale. En parallèle, nous avons analysé les données issues de l’Analyse des Besoins Sociaux sur le territoire qui montraient effectivement une population importante de séniors en demande de plus de services de mobilité sur la commune. Cela nous a conduit à cibler plus spécifiquement ce public sur la base d’un « Transport à la demande » qui vient utilement compléter l’offre existante de Tisséo sur notre territoire. Ce service a démarré le 14 janvier dernier et 50 personnes en bénéficient déjà en moyenne chaque semaine en leur apportant manifestement la plus grande satisfaction. Si sa pertinence et son succès se confirment, il est envisagé dans un second temps de passer à une version électrique de cette navette. »
En 2018, la commune a célébré les 30 ans de l’Espace Culturel Altigone ? Quel bilan dressez-vous de cette période et quels sont vos objectifs pour l’avenir ?
D. Faure : « Il y a 30 ans, le centre culturel Altigone voyait le jour (1988-2018). Il s’agissait alors d’un sacré pari pour une commune comme Saint-Orens comptant environ 9.000 habitants, c’était un projet novateur à l’époque comme l’est notre Maison des Arts Martiaux en 2019. 30 ans riches d’un succès constant et sans précédent où Altigone est devenue une scène de référence au niveau régional et une plus-value incontestée pour notre territoire communal. Aujourd’hui, notre volonté politique d’associer nos territoires voisins Lauragais à l’Est et Toulousain à l’Ouest et notre politique culturelle de proximité notamment en direction des jeunes publics, est devenue une histoire de rencontres réussies, de passions et de promesses tenues. La programmation culturelle proposée par Altigone, ouverte, pluridisciplinaire et éclectique, se veut à la portée de tous car la culture a cette faculté de rapprocher les gens, d’unir, de rassembler et de tisser le lien social. »
Vous avez participé à l’élaboration du livre « Saint-Orens, ville Nature ». Comment est né le projet et que souhaitez transmettre par l’intermédiaire de cet ouvrage ?
D. Faure : « Avec la création de ce beau livre aux textes richement illustrés et faisant la part belle aux photos, il s’agit de mettre en valeur notre commune et certaines facettes parfois méconnues. Nous avons voulu partager la fierté qui est la nôtre d’habiter une si belle commune et dans laquelle il fait si bon vivre. Ce livre a été une véritable aventure collective entre l’auteur, les élus, les services de la commune, l’association EPSO qui nous a « offert » des photos sublimes et l’éditeur ! Nous avons voulu rappeler les racines culturelles et historiques de Saint-Orens de Gameville à travers les âges mais aussi permettre aux anciens et aux nouveaux habitants de partager un socle commun, et développer ainsi un sentiment d’ancrage. »
Quels seront les principales actualités et chantiers mis en œuvre dans les mois à venir ? Notamment la Maison des Arts martiaux, en cours de construction ?
D. Faure : « Aujourd’hui, à l’échelon de la nouvelle région d’Occitanie, l’absence d’ouvrage de cette envergure, dans le domaine des Arts Martiaux, les besoins en matière d’équipement sportif de la part des associations du territoire, et demain, la croissance démographique de ce bassin de vie du Sud Est ont conduit le Conseil Municipal en sa séance du 1er juillet 2015 à approuver la construction d’un projet qui réponde à 3 objectifs : accueillir les associations locales Saint-orennaises avec plus de confort, d’accessibilité et de sécurité (Arts martiaux, Gymnastique Rythmique, Tennis, de Table…), accueillir des compétitions régionales, nationales et internationales dans le domaine des Arts Martiaux et enfin, accueillir des manifestations de toutes natures, sportives mais aussi culturelles ou économiques. A noter : la polyvalence de cette salle de 800 places et donc son potentiel. Cet ouvrage sera en lien fort avec la vie associative sportive locale et contribue au renforcement de l’action de cohésion sociale, éducative et de solidarité entre les citoyens et la commune. Le dynamisme de la vie associative locale (143 associations sur la commune) et plus particulièrement son mouvement sportif (4.500 licenciés sur la commune) ont toujours joué un rôle prépondérant dans la vie de notre territoire, il nous fallait être à la hauteur de leur développement. Les travaux ont débuté en septembre 2017 avec pour objectif une livraison avant l’été 2019, ce calendrier sera tenu, afin de permettre l’organisation de deux grandes compétitions internationales. »
Les 24, 25 et 26 mai prochains, se tiendra la prochaine édition du Festival des Arts Numériques, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette 3ème édition ?
D. Faure : « Ce nouvel opus, unique en Occitanie, revient cette année sous un format toujours plus créatif. Il s’agit de donner à voir l’Art du futur dans une optique innovante, accessible à tous, conviviale, ludique et totalement gratuite ! C’est l’équation « Homme-Machine-Environnement » qui sera au cœur de cette 3e édition, l’objectif étant d’offrir à chaque visiteur l’opportunité de devenir acteur des arts numériques tout en s’émerveillant avec des spectacles et des animations à la croisée des mondes numériques et artistiques. Le FAN est en effet conçu comme un temps d’exploration, de partage et de mise en pratique. Les visiteurs grands ou petits, 1 500 lors de la précédente édition, auront la possibilité de devenir des acteurs du FAN en expérimentant ce qu’ils découvrent dans le cadre des différents ateliers animés par des professionnels. C’est donc un week-end immanquable qui se profile en terre numérique à Saint-Orens avec 30 installations, ateliers et spectacles,22 heures de programmation, 100 artistes et animateurs et 2 Food Trucks. »
Informations pratiques FAN 2019 :
Horaires d’ouverture – vendredi 24 mai 19h à 23h / samedi 25 mai 14h à 23h / dimanche 26 mai 10h à 19h – Accès libre et gratuit.