- Départ : parking de l’école
- Durée : 2h30, facile
- Dénivelé 113 m
- Distance : 10 km
- Balisage : jaune
Au départ du parking de l’école de Saint-Papoul, nous commençons par monter la rue du Carla. Le toponyme Le Carla est souvent associé à une résidence seigneuriale fortifiée. Le bois que l’on longe sur la droite se nomme le Bois de l’Évêque car les évêques de Saint-Papoul en étaient propriétaires depuis 1443. Il leur servait de lieu de promenade.
- Sur le haut du chemin, nous découvrons les panoramas que l’on rencontrera le long de la randonnée. La vue est presque possible à 360° ce qui permet d’admirer au Nord la Montagne Noire, contrefort Sud du Massif central, et au Sud, la plaine lauragaise, les collines de la Piège, puis la chaîne des Pyrénées. Côté Montagne Noire, nous apercevons la grande antenne (333 m de haut) de la station radio de la Régine sur la commune de Villemagne. Ce site de la Marine Nationale permet notamment de communiquer avec les sous-marins SMLE de la dissuasion nucléaire française.
- Les haies qui bordent la route et les parcelles agricoles limitent la force des vents (le Marin et le Cers, tout particulièrement), luttent contre l’érosion des sols sur les terrains en pente, et participent à la préservation de la faune sauvage (nombreux petits rapaces : buse, busard cendré, faucon pèlerin, faucon crécerelle, épervier).
- Après les vignes, nous traversons le domaine de Cahuzac. Ce nom est celui de « Jehan Jacques de Cahusac, sieur du Carla », propriétaire des lieux au XVIème siècle. Nous restons sur le chemin et respectons la propriété privée.
- Passé la villa « Jeannot », nous descendons vers la ferme de Fontcaude (source chaude en occitan). Un bel arbousier se trouve à la croisée des chemins. Les fermes d’ici se repèrent grâce à la présence d’arbres spécifiques : pins parasols, cyprés, …
- Ces longères, orientées dans le sens des vents dominants, forment un îlot au milieu des cultures. Après avoir longé un lac artificiel pour l’irrigation des cultures, nous remontons vers la traversée de la départementale 71. Soyons prudents ! Nous voici au hameau de la Française.
- En cheminant, nous croisons le ruisseau du Limbe qui longe l’abbaye-cathédrale de Saint-Papoul et se jette dans le Fresquel à Lasbordes. Après l’avoir dépassé, nous obliquons à droite et montons le petit raidillon pour arriver sur un plateau où se mélangent prairies et bois. La traversée du bois de Pierre Pitchou (petite pierre en occitan) se fait sur un chemin empierré et herbeux.
- Nous longeons ensuite le parc photovoltaïque des Escons. Le nettoyage du site est assuré par des moutons qui paissent l’herbe du parc. Un peu plus loin, la vue se dégage et nous voyons apparaître le village de Saint-Martin-Lalande et son clocher de plan carré. Au-dessus des serres que l’on aperçoit à gauche a eu lieu sur le chemin de crête en septembre 1211 la bataille de Saint-Martin-Lalande et Lasbordes. Il s’agit de la première bataille rangée de la Croisade albigeoise. A cet endroit, les hommes du comte de Foix ont décidé de bloquer les renforts et le ravitaillement tant attendu par Simon de Montfort, assiégé dans Castelnaudary par le comte Raymond VI de Toulouse. Continuons notre chemin et descendons vers le pont sur le ruisseau de Bassens, dit également « le Trastet ».
- Plus loin, au croisement, il est possible, en suivant le balisage rouge et blanc du GR7, de faire un aller-retour vers le charmant village de Saint-Martin-Lalande et même de poursuivre vers le Canal du Midi, œuvre de Pierre-Paul Riquet, construite au XVIIème siècle.
- Nous, nous prenons vers la droite, au pied du Fort. Ce dernier est aussi mentionné sous le nom de château de Ménart (1774) ou château de Bassens au XVIIème siècle sur la carte de Cassini.
- Le chemin, parallèle au ruisseau, est un sentier de grande randonnée GR7 (balisage rouge et blanc). Nous voici sur le site de Notre-Dame de Bassens. Ce lieu est chargé d’histoire et de dévotion. Il est mentionné dans les textes à partir du XIIème siècle. Ce sanctuaire était le siège d’un ancien décimaire (aire de perception de la dîme sur les propriétés environnantes). Il dépendait de l’abbé, puis de l’évêque et du chapitre de Saint-Papoul. En 1698, le Vicaire Général de Saint-Papoul prescrit la démolition des derniers vestiges après que le lieu eut été profané. À partir de 1923, l’abbé Raucoule, aumônier de l’hôpital de Castelnaudary, aidé d’autres personnes, recherche par prospections l’emplacement de la chapelle primitive. C’est le début de l’édification du sanctuaire actuel où, à partir de 1932, naît le pèlerinage de Notre-Dame de Bassens (tous les lundis de Pentecôte). Les différents travaux d’aménagements du site sont financés par de nombreux donateurs et réalisés par les membres de l’association Les amis de Notre-Dame de Bassens. A côté de la source, qui fut à l’origine de la chapelle primitive, est construite une réplique de la grotte de Lourdes.
- Poursuivons notre chemin en traversant le ruisseau de Bassens. On remonte un étroit sentier encadré de haies vives pour arriver sur le plateau où l’on trouve un chemin forestier que l’on va suivre sur la gauche. En prenant à droite, il est possible de se rendre à l’entrée du parc photovoltaïque où sont exposés des panneaux explicatifs.
- Nous cheminons à travers le bois du Fort pour arriver au chemin du Falga.
- La route mène à la départementale 103, nous voilà presque de retour à Saint-Papoul. Attention à la traversée ! Nous empruntons le chemin de la Serre (qui signifie colline), bordé en partie par un mur de pierres, limite ouest du parc du palais épiscopal. Au bout de ce mur, nous découvrons un sublime panorama. Il ne nous reste alors qu’à redescendre vers le centre du village en longeant les jardins potagers, anciens jardins des moines de l’abbaye.
- Nous traversons le ruisseau du Limbe et arrivons dans la rue du même nom. Jouons à retrouver la cruche sculptée. Au croisement à droite nous sommes dans l’ancien fossé de la cité médiévale, aujourd’hui rue de l’Ourmetto. S’ouvre alors devant nous la place Monseigneur de Langle avec la célèbre abbaye-cathédrale. Une visite s’impose ! À la sortie, le plan du village, donné à l’accueil du site, nous permet de déambuler dans cette ancienne cité épiscopale. Nous voici de retour.