Appuyé au dernier repli occidental des collines de la Piège, le village de Belpech tourne le dos au levant et à l’Aude, regarde au Sud-Ouest les Pyrénées Ariégeoises et au Nord-Ouest vers Toulouse. C’est vers l’an mil qu’un château fort fut édifié au sommet de la colline, aujourd’hui appelé « Castelas » (château ruiné en occitan). A l’époque médiévale, Capcastel défendait fièrement ce point stratégique à la croisée des rivalités féodales entre Foix, Toulouse et Carcassonne. Une enceinte de murailles formait le bourg au pied du Pech jusqu’à la rive droite de la Vixiège. On accédait à cette enceinte par l’une des trois portes : de Tournefeuille, du Pont, de Tourrou. Belpech possède de nombreux vestiges archéologiques très intéressants : un ancien village fortifié, des maisons à colombage, la maison du cardinal de Curtis.
L’église Saint Saturnin actuelle, qui date du début du XIVème siècle, a remplacé un édifice roman plus ancien. On trouve, à l’intérieur, une belle série de stèles discoïdales.
Le joyau est le célèbre portail roman, le plus complet et le plus beau du Lauragais. C’est un « portail toulousain » sans tympan mais avec des voussures multiples, des ressauts correspondant aux ébrasements et des colonnes logées dans les ressauts. Des évocations du Nouveau Testament y sont sculptées : l’Annonciation, des Actes des Apôtres, des vies de saints, comme Saint Pierre, le martyre de Saint Saturnin. Les chapiteaux participent de la même symbolique avec des sirènes-poissons, ou encore deux oiseaux buvant au même vase. Proches également de l’art de Toulouse, des dragons apparaissent sur la dernière archivolte de la baie.
Certains clochers-peignes sont surmontés de merlons qui donnent un aspect crénelé à caractère défensif, comme le clocher du XIIème siècle de l’église de Plaigne, dédié à saint Pierre et saint Paul (canton de Belpech) modifiée au XVIème siècle (voûtement gothique) qui présente 6 merlons.