Autour de Castelnaudary

Castelnaudary devient la nouvelle capitale du Lauragais après le démantèlement de l’ancienne capitale Laurac-le-Grand en 1228 par le roi Louis VIII, située à 13km au sud de Castelnaudary.

Répondant à la demande des habitants de la ville, Pierre-Paul Riquet, concepteur du canal, et François Andréossy, géomètre expert, ont fait de Castelnaudary le cœur technologique de cet ouvrage, par la construction du Grand Bassin, une étendue d’eau de 7 hectares unique entre Toulouse et Sète. Le point de vue sur la ville est admirable : en arrivant du petit port en passant le Pont Vieux, s’ouvre le Grand Bassin qui nous amène jusqu’au Pont Saint Roch pour arriver vers les écluses. De nombreux touristes, promeneurs et cyclistes se détendent dans ce cadre idyllique. Aujourd’hui sillonné par des bateaux de plaisance, il s’ouvre au tourisme international, illustration d’une magnifique reconversion !

À voir également :

  • La collégiale Saint-Michel. L’édifice est classé au titre des monuments historiques en 1910.
  • La chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié. Bâtie à l’extérieur des remparts, cette chapelle du XVIe siècle exceptionnelle possède un décor du XVIIIe siècle qui raconte la passion du Christ sous la forme de dix panneaux en bois sculptés.
  • Le Présidial
  • Le moulin de Cugarel (XVIIe siècle). Castelnaudary est connu pour ses moulins à vent. Encore au début du XIXe siècle, de vingt à trente moulins ornaient les abords du Grand Bassin. Le moulin du Cugarel constitue un des derniers vestiges de cette époque glorieuse et offre une vue imprenable sur la ville et la plaine du Lauragais.
  • L’Apothicairerie (XVIIIe siècle). Construite en 1783 pour les besoins de l’hôpital, le cabinet de pharmacie abrite une remarquable collection de pots de pharmacie en faïence de Moustiers (XVIIIe siècle) et en porcelaine, de style Empire du début du XIXe siècle. L’apothicairerie ne se visite plus, aujourd’hui.
  • Église Saint-Jean-Baptiste de Castelnaudary. L’édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2007.
  • Chapelle Saint-Roch de Castelnaudary. L’édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1990.

Saint-Papoul

Cet ancien bourg médiéval, avec ses rues étroites et ses maisons en encorbellement et pans de bois, doit son nom à un martyr du Vème ou VIème siècle. Le village s’est développé aux abords immédiats d’une abbaye à partir du XIIIème siècle. Il devient cité épiscopale en 1317, suite au morcellement du grand évêché de Toulouse. Protégé par une enceinte fortifiée, il ne reste aujourd’hui qu’une porte, dite « Tour des gardes ». Cette ancienne entrée, qui abritait la prison, fut construite par Guillaume de Cardaillac (1328-1348), troisième évêque de Saint-Papoul. Dès le XVIème siècle, le village connaît une activité prospère liée à l’extraction de l’argile et à la production de poterie commune. Au XIXème siècle, ce secteur se développe avec la création par le marquis d’Hautpoul d’une grande fabrique de faïences communes réputée pour ses assiettes de forme octogonale. En parallèle et jusqu’au XXème siècle, des briques et des tuiles furent produites. De nos jours, l’exploitation d’une carrière d’argile perdure l’activité potière de la commune.

Laurabuc

Au cœur du Lauragais, entre plaine et collines, le village de Laurabuc se situe à 8 km de la capitale mondiale du cassoulet, en plein coeur du pays cathare et non loin du Canal du Midi. Selon l’Abbé Sabarthès, la première graphie, en 1227, est « Sanctus Petrus de Lauriaco Bug » ; on trouve ensuite : « Lauragum Bucum en 1309 » ; Laurabuc apparaît en 1443 (archives de l’Aude), la forme définitive datant de 1781. Lucien Ariès reprend la première graphie indiquée par l’Abbé Sabarthès et attribue au nom moderne la même origine que celle de Laurac (Laurus : le laurier), Buc étant une variante de puch, (du latin podium, le village étant bâti sur une petite colline). Laurabuc est donc la hauteur où pousse le laurier. Niché au sommet d’une colline boisé au nord de la commune, se trouve un imposant calvaire, lieu de processions et de prières. Longtemps laissé à l’abandon, ce calvaire est aujourd’hui entretenu par une association locale.

Pexiora

Village de plaine situé sur l’antique voie romaine, Pexiora a accueilli au XIIème siècle une commanderie des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. L’une des plus anciennes du Sud de la France. Elle servait de halte, auberge ou hôpital aux croisés de retour de Terre Sainte, souvent fatigués ou malades, le plus souvent dans l’incapacité de poursuivre leur route. Au fil des donations, la commanderie s’enrichit considérablement et fit construire l’actuelle église paroissiale Saint Blaise. L’édifice actuel, jouxtant l’église, est devenu propriété de la commune. L’élévation du clocher de Pexiora se remarque de loin dans la traversée du sillon lauragais.

Il y eut à Pexiora jusqu’à huit moulins à vent. De cette faste période de meunerie, subsistent aujourd’hui deux moulins : les moulins Bénazet-Gaillard, qui se visitent aujourd’hui sur demande auprès de l’association des amis des moulins de Pexiora. Le plus récent d’entre eux date du XIXè siècle et a conservé une bonne partie de son mécanisme intérieur. Le moulin vieux, très ancien, a été érigé sur une splendide cave voûtée et abrite une collection d’outillage dédiée à la meunerie. La visite des deux moulins permet de comprendre la vie des meuniers ainsi que le fonctionnement des moulins.

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