Surplombée par l’oppidum de Berniquaut, la commune de Sorèze se déploie au pied de la montagne noire. Découvrir ce charmant village, c’est arpenter ses rues pavées, admirer les maisons à pans de bois et encorbellements, se laisser aller au gré de ruelles aussi authentiques que fleuries, s’asseoir au pied du clocher St Martin qui domine le village depuis le XVème siècle. Mais également, visiter le musée du verre, l’Abbaye-école (tour à tour séminaire, École Royale Militaire… où ont afflué les élèves du monde entier dont certains sont restés célèbres), découvrir le processus de création d’une tapisserie de l’esquisse à l’œuvre achevée au Musée Dom Robert ainsi que nombre d’ateliers d’artistes.
Bassin de Saint-Ferréol
Le bassin de Saint-Ferréol, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, fut pendant plus de 200 ans le plus grand barrage d’Europe. Bâti par Pierre-Paul Riquet en 1667, le lac de 67 hectares à la particularité d’être à cheval sur 3 départements et 4 communes : Revel et Vaudreuille (Haute-Garonne), Sorèze (Tarn) et Les Brunels (Aude).
Le bassin et son périmètre boisé offrent de nombreuses activités : randonnées, baignade surveillée l’été, pêche, base de loisirs, activités nautiques, aire de pique-nique, farniente… Le tour du lac (4,5 km) est propice à une agréable promenade à l’ombre des pins. À l’extrémité de la digue, direction la fraîcheur avec la gerbe d’eau et des cascades aménagées.
Abbaye d’En Calcat
Au pied de la Montagne Noire, dans la commune de Dourgne, l’abbaye d’En Calcat a été construite par une communauté de moines bénédictins qui vit là depuis plus d’un siècle selon la Règle de saint Benoît, écrite au VIème siècle. La première est de rester lié à un groupe d’hommes et à un lieu durant toute sa vie. Mais, l’accueil est aussi un élément important dans la vie de l’abbaye. Elle reçoit les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle ainsi que des visiteurs lors de retraites spirituelles.
En 1890, deux monastères (de Saint Benoît d’En Calcat pour les moines et de Sainte Scholastique de Dourgne pour les sœurs bénédictines) sont fondés.
Des bâtiments ont progressivement été construits autour de la petite chapelle du début du siècle jusqu’à constituer un splendide ensemble au milieu de la campagne tarnaise. De magnifiques réalisations sont aussi venues décorer les bâtiments : vitraux colorés, Christ sculpté ou encore cette orgue majestueuse dans l’église. Son constructeur souhaitait la donner à une église qui possède une acoustique exceptionnelle. C’est ainsi qu’elle fut finalement léguée à l’abbaye. Les 2 monastères seront érigés en abbaye en 1896.
Durfort
Le village artisanal de Durfort se niche au creux de la vallée du Sor. C’est en pleine reconversion économique que la cité s’oriente sur le travail de la dinanderie au XVème siècle. Les moulins foulons se voient dotés de lourds marteaux appelés martinets, entraînés par l’énergie hydraulique du Sor. Durfort a compté jusqu’à 18 martinets. Le maître martineur frappait le cuivre avec ce marteau hydraulique et ébauchait des chaudrons dont les finitions étaient réalisées en atelier par les dinandiers et chaudronniers. De là sortaient les confiturier, les daubières, les poissonnières… D’autres artisans ont afflué dans la vallée du Sor : artisanats de la vannerie, du verre, de la maroquinerie, de la ferronnerie, du bois et du duvet se sont ainsi installés à Durfort.
La voûte Vauban aux Cammazes
Pierre-Paul Riquet fit construire deux rigoles pour alimenter son canal du midi avec l’eau de la Montagne Noire. Vauban, grand architecte de Louis XIV, quelques années plus tard fit percer une voûte de 123 mètres de long permettant à la Rigole de se jeter dans le Laudot qui coule vers le lac de Saint-Ferréol. Cet ouvrage terminé en 1688 passe sous le village. Le marcheur circule, à pied uniquement, sur un petit muret étroit le long des parois.
La réalisation de cette voûte-tunnel, grande innovation technique, devait marquer les esprits. Il a fallu quatorze années, des centaines d’ouvriers et plusieurs dizaines d’ouvrages pour réaliser cet exploit. C’est sous cette voûte que passe la Rigole de la Montagne avant de rejoindre le lac de Saint-Ferréol.
La Rigole de la Montagne, bordée d’arbres centenaires, et la Voûte Vauban ont été classées avec le Canal du Midi au Patrimoine mondial de l’Humanité en 1996.